
Public Speaking
Boule au ventre, cœur qui bat fort, manque de souffle, tremblements, gorge sèche, …
Sentez-vous l’un de ces symptômes lorsque vous êtes sollicité à prendre la parole en public ?
Bonne nouvelle : vous êtes loin d’être le/la seul(e).
En effet, la plupart d’entre nous passons forcément par ce trac incontrôlable lorsque nous avons à exprimer nos commentaires devant nos collègues ou à donner une présentation devant une salle de 20 personnes ou plus.
La Technique et La Pratique
Je vous explique plus loin les diverses techniques qu’ils ont utilisées, que ce soit pour adopter une élocution fluide, un regard ou une posture confiante -voire rassurante-, ou pour le choix des mots à éviter ou tics dont ils ont eu à se débarrasser. Ces techniques sont toutes à votre portée.
Il s’agit d’un apprentissage et d’une régularité d’entraînement. Encore une fois, c’est comme dans n’importe quel domaine : de la pratique et surtout de la pratique !
Mais, d’abord, laissez-moi vous raconter ma propre anecdote, qui je suis sûre, reflètera pour nombre d’entre vous votre propre expérience.
Je me rappelle, étant étudiante au lycée, je me trouvai à présenter un des nombreux livres imposés par le programme scolaire. On appelait cela ‘faire une élocution”. Lire était une joie absolue, par contre présenter le résumé du livre et son analyse était un pur calvaire. En théorie, tout était clair dans mon esprit, mais l’idée de l’exposer devant une classe de 20-25 élèves (plus le prof) était simplement au-dessus de mes moyens ! D’ailleurs, plusieurs jours avant mon élocution, je ne dormais plus, le jour “J” j’avais un gros nœud dans l’estomac qui ne me quittait plus.
Le jour “J” donc, j’arrive sur l’estrade avec mon livre où étaient insérés une trentaine de marque-pages qui devaient servir à repérer les passages-clé à exposer : ma gorge était ultra sèche, mon cœur bondissait de ma cage thoracique, je voyais flou, j’avais le tournis, mes jambes étaient paralysées et ma voix à peine audible. De peu, je tombais dans les pommes.
Dans un geste de panique et de confusion, ma main retira tous les marque-pages, ne retrouvant, de la sorte, plus aucun repère de mes textes… Mon regard désespéré décida de se planter dans le premier visage devant moi (qui de plus était celui de la camarade de classe que je détestais le plus !) et ne le quitta plus durant toute la séance. Dans ces moments-là, on est soit attiré par un visage complaisant ou au contraire le visage le plus hostile à nos yeux.
Panique totale, ratage total, traumatisme total ! J’avais alors 17 ans.
Mais, heureusement, les choses évoluent…
Pour ma seconde tentative de prise de parole en public, j’ai fis encore plus fort !
J’avais la trentaine : mère comblée, position professionnelle satisfaisante, j’étais pleine d’espoir et habituée à me lancer des défis. Je décidai de m’inscrire en tant que conférencière à un grand évènement international sur les télécoms. Malgré le peu de confiance en mes capacités de conférencière, je me devais de relever ce défi envers moi-même.

image de OpenClipchart-Vectors (Pixabay)
Pourtant, je restai et bravai tous les diables en me disant:
Ils l’ont fait, je peux le faire aussi !!
Cette deuxième tentative –ô combien courageuse faut-il l’avouer- fut un fiasco pour moi. J’ai bâclé mes paroles, bafouillé, bégayé. Heureusement qu’il y avait un micro car sinon je pense que peu de monde m’aurait entendue. Quoiqu’il en soit, à l’issue de mon speech, la salle était silencieuse à mort (ce qui pour moi était encore plus stressant), et je pouvais lire dans les visages “Ouf ! c’est fini !”
Quelques personnes vinrent tout de même me “féliciter pour mon courage” . Leurs compliments étaient très sincères mais je compris que derrière leurs gentilles paroles se cachait la pensée : “il faut vraiment être très courageux pour venir se mesurer à de tels pros, avec une intervention si débutante !” (Débutante, oui, pour ne pas dire nulle).
La satisfaction fut : Je l’ait fait !
La leçon fut : Il faut apprendre à BIEN le faire maintenant !
Des techniques simples à la portée de tous, sans aucun budget
- réunions familiales
- seule dans ma voiture
- même dans la rue, au risque de voir les passants se retourner vers “cette pauvre folle” se parlant à elle-même
- devant mon miroir
- en enregistrant ma voix
Je peux dire que c’est tout de même cela qui a été le plus efficace. Il faut le dire, une formation appropriée, un coaching, sont incontournables si nous voulons un raccourci pour un résultat qui, sans cela, prendrait des années de préparation.
Même si le coût de ce genre de guidance par un expert semble élevé ou inabordable de prime abord, j’ai compris une chose dorénavant : quel est le prix à payer pour une perte de temps si considérable, à vouloir tenter de tout faire par soi-même ? Le temps n’a pas de prix ! La connaissance acquise par ce moyen non plus.

image de Mohamed Hassan (Pixabay)
A mon tour, je donne des formations pour permettre à tous ceux qui désirent de se lancer dans cette aventure.
Acquérir une aisance de parole devrait être enseigné à l’école, et ce, dès le plus jeune âge et tout au long de la scolarité. Je ne comprends pas, sincèrement je ne comprends pas que cet apprentissage ne figure pas systématiquement dans les programmes scolaires ! Ce manquement est un véritable handicap dans la mise en route de la vie professionnelle en particulier, mais très certainement aussi sur le plan personnel chez grand nombre d’individus.
Quelles sont les méthodes pour améliorer sa parole en public ?
Pour un impact solide et réussi lors de notre présentation, nous veillerons à assurer les 2 parties essentielles, à savoir : le sujet présenté et la performance
- 1. le sujet présenté
- son objectif
- maîtrise de celui-ci (bonne préparation)
- connaissance de l’audience visée
- temps alloué pour notre intervention orale
- sélection judicieuse de l’information
- format indispensable : ouverture du speech – contenu – conclusion
- 2. la performance
- le verbal
- voix :
- intonation
- vitesse
- prononciation
- pauses
- choix des mots
- tics de mots
- voix :
- le non verbal
- posture : contact visuel, expression du visage, gestuel, occupation de l’espace
- captation de l’audience : dynamisme, maintien de l’attention, variété
- support choisi : slides, musique, vidéos, jeux, …
- le verbal
A suivre ….